1ES Elaboration du savoir scientifique - Son et audition
Comprendre d’où proviennent nos connaissances actuelles sur l’anatomie de l’oreille et son fonctionnement
Cette ressource a été conçue par un professeur dans le cadre de sa démarche en enseignement scientifique. Le type de la ressource proposée n'est pas indiqué afin que chaque professeur puisse se réapproprier son contenu et l'utiliser pour construire une évaluation ou un travail en classe ou simplement comme une source de documents utilisables par les élèves. On pensera à remplacer avantageusement et pertinemment les documents proposés par des supports « réels » en classe. Quelques éléments nécessaires à la compréhension de la ressource sont toutefois indiqués ci-après.
Objectifs travaillés avec la ressource : comment se construit un savoir scientifique
Temps estimé : présentation du modèle + travail en autonomie + correction et bilan : environ 50 minutes
Accroche de la séance : présentation de différents modèles de l’oreille : maquettes anciennes, maquette actuelle, schéma, vidéo…
-> Faire émerger les pré-acquis : les faire discuter de ce qu’ils connaissent (le vocabulaire, le fonctionnement …)
-> Leur distribuer déjà le schéma annoté et complété
D’où proviennent ces connaissances ? comment se construit un savoir scientifique ?
-
Les faire chercher rapidement sur internet ce qu’ils trouvent sur l’histoire de la conception du modèle actuel les informations ne se trouvent pas facilement. On a accès à différents modèles actuels mais peu à l’histoire de la construction du savoir
-
Compléter avec éventuellement un corpus de documents sélectionnés par le professeur. Leur demander pour chaque document de relever :
Les méthodes d’étude de l’oreille
Ce que vous apprenez du rôle des différentes parties de l’oreille
On peut répartir les documents entre les élèves de la classe, puis faire une mise en commun, ou sélectionner une partie des documents et leur faire étudier l’ensemble des documents (selon le temps). De nombreux documents ont été sélectionnés pour permettre à chaque professeur de prendre ceux qui lui correspondent le plus.
Exemple de documents dans lesquels piocher pour construire la séance
Document a : anatomie de l’oreille (source : oreillemudry.ch)
Ces différentes méthodes ont été utilisées dans la préparation de modèles et de moulages d’oreille. C’est surtout à partir de la deuxième partie du XIXe siècle que ces préparations anatomiques virent le jour.
La préparation d’une pièce anatomique de l’oreille se divise en deux étapes : la dissection puis l’imprégnation pour la conservation. […]. Une fois la pièce disséquée, il fallait l’imprégner pour sa conservation. Différentes méthodes existaient comme l’assèchement et la corrosion. La corrosion permettait d’obtenir un moulage très précis des différentes cavités de l’oreille. Ces pièces de corrosion étaient surtout utilisées pour l’étude de la topographie des différentes cavités de l’oreille et leur représentation dans l’espace. Une fois la dissection et l’imprégnation choisie exécutées, il fallait monter ces pièces pour leur conservation. Le but était de faire en sorte que les détails importants de chaque pièce puissent être vus aussi distinctement que possible et que celles-ci soient à l’abri des déprédations venant de l’extérieur, notamment la destruction par des insectes. Le plus souvent, les pièces ainsi préparées étaient conservées sous des cloches de verre (cf photo) si elles étaient sèches ou dans des récipients fermés contenant aussi le liquide de conservation si elles étaient fraîches. Les petites pièces sèches comme les osselets pouvaient être montées sur une planchette et encadrées sous verre. Jusqu’au milieu du XXe siècle, ces préparations étaient effectuées dans différents instituts d’anatomie. Petit à petit, la plastination et d’autres techniques utilisant notamment de la silicone, remplacèrent les anciennes techniques dans leur confection. Parallèlement à ces moulages, des modèles en plastique furent produits par différentes firmes médicales pour l’enseignement plus général de l’anatomie de l’oreille.
Document b : une expérience historique sur le rôle du tympan (source : Livre Enseignement scientifique, 1ère, Edition Belin , 2019)
Au milieu du XIXe siècle, le chercheur Clarke éprouve une idée répandue selon laquelle l’ouïe peut rester intacte en cas de perforation du tympan. Pour cela, il note la distance maximale de perception du tic-tac d’une montre chez des personnes au tympan perforé ou non. Le tympan est une membrane qui vibre, sous l'effet des ondes sonores, de manière proportionnelle à l’amplitude de l’onde sonore.
Document d : le premier otoscope ( source : https://patrimoine-medical.univ-amu.fr)
Otoscope de Bonnafont
Cet otoscope est muni d’un cornet qui, tourné vers la source lumineuse, permet de capter la lumière et de la diriger à l’aide d'un miroir, vers l’extrémité effilée de l’appareil pénétrant à l’intérieur du conduit auditif externe. A l’autre extrémité, une lentille permet d’observer le tympan.
Proposition de correction
Idée de bilan : Au cours du temps, différentes observations notamment sur des cadavres et des expérimentations variées ont permis d’arriver à la connaissance de l’anatomie et du fonctionnement de l’oreille tel qu’il est présenté aujourd’hui .