TES - Science et société - Biodiversité - ADN environnemental humain
Cette ressource a été conçue par un professeur dans le cadre de sa démarche en enseignement scientifique. Le type de la ressource proposée n'est pas indiqué afin que chaque professeur puisse de se réapproprier son contenu et l'utiliser pour construire une évaluation ou un travail en classe ou simplement comme une source de documents utilisables par les élèves. Quelques éléments nécessaires à la compréhension de la ressource sont toutefois indiqués ci-après.
Travail préalable réalisé :
- Travail sur les données de métagénomique dans le cadre de l’étude de la biodiversité.
Objectifs travaillés avec la ressource :
- Repérer avec esprit critique les risques éthiques inhérents aux techniques de génomique.
DEVOIR ENSEIGNEMENT SCIENTIFIQUE TERMINALE
ADN environnemental humain
Les organismes laissent des fragments d’ADN dans leur environnement : ce sont les ADNe (environnementaux).
Document 1 : des découvertes fortuites
« …Cette fois, ce ne sont pas des microplastiques que les chercheurs de l’université de Floride (États-Unis) et de l'université d’Osaka (Japon) ont trouvés -- indépendamment les uns des autres -- un peu partout dans le monde. Mais des traces de vie humaine. Des morceaux d’ADN -- les scientifiques les qualifient de ADNe pour « ADN trouvé dans l'environnement ». Un peu partout sauf sur des îles et des sommets isolés. Des morceaux d'ADN de très bonne qualité, en plus. À tel point qu'ils ont pu identifier des mutations associées à des maladies, déterminer l'ascendance génétique des populations voisines. […] De quoi donner l'espoir de pouvoir suivre les mutations cancéreuses dans les eaux usées ou repérer des sites archéologiques non découverts en recherchant l'ADN humain caché. »
Source : https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/homme-il-y-adn-humain-partout-cela-pourrait-poser-problemes-105351/
Document 2 : des questions éthiques en perspective
« Les chercheurs soulèvent toutefois un problème lié notamment à la facilité avec laquelle ils ont pu collecter ces ADN humains dans des tas de sable, dans des flacons d'eau ou dans l'haleine d'une personne alors même qu'ils travaillaient sur de tout autres sujets comme les tortues marines, concernant l'équipe de l'université de Floride. « Nous avons été surpris par la quantité d'ADN présente dans l'environnement. Mais aussi par sa qualité. Elle est presque équivalente à celle d'un échantillon prélevé sur un individu », commente David Duffy, professeur en génomique des maladies, dans un communiqué de l’université de Floride (États-Unis). Résultat, des personnes mal intentionnées pourraient être tentées d'utiliser ces données.
[…] cette découverte pose un problème éthique, au vu de la facilité avec laquelle ces traces de vie humaine ont été récoltées, avertissent les auteurs de l’étude parue lundi dans Nature Ecology and Evolution. Eux-mêmes surpris par les résultats de leurs travaux, ils appellent à poser des « garde-fous » contre des atteintes à la vie privée. »
Source : https://www.journaldemontreal.com/2023/05/15/de-ladn-humain-capture-dans-lenvironnement-les-scientifiques-en-redoutent-des-derives
1. Comment pouvez-vous expliquer la présence d’ADNe humain dans l’environnement ?
2. Selon vous, quelles atteintes à la vie privée seraient envisageables si des individus ou organisations utilisaient des ADNe humains ?
3. Montrer en quoi l’utilisation des données scientifiques doivent se faire dans un cadre plus large qui doit prendre en compte les aspects législatifs et éthiques.