Cet article fait partie d'un ensemble de ressources élaborées par l'académie de Strasbourg sur la thématique de la pensée critique, proposant
Des pistes au quotidien 
, Des activités ciblées 
, Des parcours pour approfondir 
et une Boîte à outils 
Vous pouvez accéder aux autres ressources en cliquant sur le lien suivant : 
Confronter deux visions de l’hygiène
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Des situations de classe en cycle 3 et cycle 4 pour engager une réflexion sur la fiabilité des informations véhiculées par différents médias.
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Place de l’activité dans l’apprentissage de l’esprit critique
Il s’agit, à partir d’informations issues d’origines différentes, d’amener les élèves à identifier la source de ces données et les confronter afin d’en argumenter la fiabilité. Pour ce faire, on propose à l’élève des données commerciales et des données scientifiques : sa capacité à faire la part entre la pertinence des résultats d’études scientifiques et celle de messages à visée commerciale constitue un critère pour évaluer l’exercice de l’esprit critique. Cette activité est intégrée dans un chapitre relatif à l’hygiène alimentaire (cycle 3) ou aux micro-organismes au contact de l’Homme (cycle 4).
Exploitations possibles
Les différents supports proposés peuvent être utilisés en tout ou partie. Le tableau ci-dessous présente des exploitations possibles des supports en classe, avec deux variantes pour chaque cycle ainsi que des aides, selon le niveau des élèves (cf. figure 1).
Conclusion
On ne peut pas toujours avoir confiance en une information donnée : sa fiabilité peut-être douteuse, et cela ne se voit pas forcément au premier coup d’œil. Pour y voir clair, on peut commencer par se poser trois questions autour de la production de cette information : qui ? Pourquoi ? Comment ?
| DOCUMENT 1 : DES CONSEILS D’HYGIENE DANS LA CUISINE Pour contenir la multiplication des bactéries, il existe des méthodes d’entretien intelligentes : […] Lors du lavage des fruits et des légumes, la plupart des bactéries contenues dans la terre sont suffisamment diluées pour ne plus nous nuire. […] Pour nettoyer le sol, de l’eau et une goutte de nettoyant ménager suffisent largement : le petit peuple habitué à nos carrelages a ainsi la chance de recoloniser les lieux, tandis que les gêneurs ne sont plus assez nombreux pour se développer. […] Nettoyer devrait consister à réduire le nombre de bactéries, pas à les éliminer toutes : plus les normes d’hygiène sont élevées dans un pays, plus il y a d’allergies et de maladies auto-immunes*. Il y a trente ans, une personne sur dix était allergique à quelque chose ; aujourd’hui, c’est une sur trois. […] Plus de 95 % des bactéries de ce monde sont inoffensives pour nous. Et nombre d’entre elles sont même nos meilleures alliées. D’après Giulia Enders, chercheur (Extrait d’un livre « Le charme discret de l’intestin », éd. Actes Sud) *mauvais fonctionnement des défenses du corps humain qui se retournent contre nos propres cellules |
DOCUMENT 2 : RESUME D’UN ARTICLE SCIENTIFIQUE UTILISE PAR GIULIA ENDERS
Un groupe de 74 enfants Russes et un groupe de 74 enfants Finlandais proches de la frontière entre les deux pays ont été suivis depuis leur naissance jusqu’à l’âge de 3 ans. A l’issue de plusieurs centaines d’analyses (analyses sanguines, analyses du microbiote, recherches sur les parents et grands-parents de chaque enfant) les résultats et conclusions sont les suivants :
- Les enfants atteints d’allergie étaient plus nombreux dans le groupe Finlandais.
- Un lien a pu être établi entre l’apparition de ces allergies et les normes d’hygiène dans chaque pays : les enfants Russes soumis à des normes d’hygiène moins strictes avaient un microbiote intestinal différent de celui des enfants Finlandais soumis à des normes d’hygiène strictes.
Le microbiote intestinal des Finlandais présentait une plus faible diversité d’espèces bactériennes, favorisant l’apparition de réactions allergiques.
D’après une équipe de chercheurs d’universités anglaise et américaine (extrait d’un article de la revue scientifique The Cell)
DOCUMENT 3 : DES ETIQUETTES DE NETTOYANTS MENAGERS POUR LA CUISINE EN VENTE SUR INTERNET
DOCUMENT 4 : QUELQUES CHIFFRES SUR LES BACTERIES DES SOLS DE LA MAISON
Un ordre de grandeur sur la quantité de bactéries présentes sur un sol sale est de 100 000 à 1 million de bactéries par centimètre carré*.
Si les nettoyants ménagers éliminent 99.9% des bactéries présentes, il restera alors 100 à 1000 bactéries par centimètre carré après le nettoyage du sol !!
*Centimètre carré ou cm2 : carré d’un centimètre de côté
Références et suggestions de lecture
- https://www.cell.com/cell/fulltext/S0092-8674(16)30398-1
- « Le charme discret de l’intestin », Giulia Enders, éd. Actes Sud